A (re)voir, émission Dôobôot Radio consacrée aux violences faites aux femmes noires

Étaient invitées :
Amazones, représentées par Gerty Curier
DiivinesLGBTQI+, représentées par Pierrette Pyram
Horizons, représentées par Séverine Massol et Lydia Ponchateau
Afro-Fem, représentées par Aziza

Nous remercions chaleureusement Éléonore Bassop pour son invitation.

A retenir :

  • les violences faites aux femmes sont plus élevées dans les dits Outre-Mer, plus particulièrement dans le Pacifique et l’Océanie (source : Conseil Économique, Social et Environnemental)
  • doivent être pris en compte dans la lutte les facteurs d’origine, de classe sociale, d’orientation sexuelle, de maladie des femmes ainsi que la précarité (ex. situation irrégulière, dépendance financière)
  • partout dans le monde, les femmes noires sont victimes de violences de genre et de féminicides

Pour aller plus loin :

  • les propositions du Grenelle sont insuffisantes, alors que le budget annuel consacré à la lutte contre les violences de genre est de 79 millions d’euros, les associations estiment qu’un budget annuel de 508 millions d’euros est nécessaire (source : Haut Commissariat à l’Égalité)
  • Afro-Fem tient un suivi de féminicides de femmes noires en France et dans le monde
  • sur le sujet de la santé mentale, nous recevons énormément de demandes de coordonnées de psychologues, psychiatres ou psychothérapeutes connaissant les besoins de nos communautés. nous avons donc constitué un répertoire, n’hésitez pas à nous solliciter.

Actualités


Berthe-Natacha, originaire de Guadeloupe, a été assassinée par son ancien compagnon le 1er octobre 2019.

Berthe-Natacha, assassinée par son ex-conjoint ler octobre 2019

Une marche est prévue à Marly le Roi (78) ce samedi 5 octobre à 10 h 30.
Venez dénoncer son féminicide, marquer votre soutien à la famille et honorer sa mémoire (si possible en portant une rose blanche).


Si vous ou l’une de vos proches vivez une situation de violences, voici les ressources à votre disposition :

  • appeler le 3919 qui vous orientera dans les démarches (ce numéro n’apparaitra pas sur les factures de téléphone, pensez cependant à effacer les appels de votre historique
  • contacter votre Centre Départemental d’Information sur les droits des Femmes et des Familles (CDIFF)
  • dans le cadre de notre permanence afroféministe, vous pouvez également nous joindre en messagerie privée Facebook, par e-mail ou par téléphone au 07 82 32 57 37

L’omerta doit cesser, nous entendons trop souvent « c’est une affaire de couple, cela ne nous regarde pas ». Les violences de genre sont l’affaire de toutes et tous.

Portrait – Racky Ka-Sy, docteure en psychologie sociale

Mettre en valeur les talents des femmes noires fait partie des objectifs du collectif Afro-Fem.
Après avoir découvert Racky Ka-Sy grâce aux réseaux sociaux, nous avons choisi de vous présenter son portrait.

La docteure Racky Ka-Sy vient d’ouvrir son cabinet de psychologie à Chantilly (60). Cette étape s’inscrit dans la continuité d’un parcours professionnel impressionnant et orienté vers la psychologie sociale (analyse des interactions sociales).

Il ne s’agissait cependant pas de son projet initial qui était plutôt dirigé vers la recherche. Après avoir rédigé sa thèse sur les stéréotypes et leur influence sur la performance, elle a occupé un poste d’ingénieure de recherche à l’EDHEC durant lequel ses travaux ont porté sur la diversité, l’inclusion, le leadership et le management. Elle avait pour objectif de démontrer comment une démarche inclusive avait un intérêt économique pour l’entreprise.

Très sollicitée par son réseau au fil de ses recherches, elle a décidé de créer un cabinet afin de réaliser des consultations et ainsi être plus proche des gens.

En plus de ces activités déjà très riches, Racky intervient depuis quelques années au sein du cabinet Expression afin de réaliser des formations sur la lutte contre les discriminations et pour l’égalité.
A ce titre, elle intervient auprès de collectivités locales afin de faire échanger les agents sur leurs vécus et leur permettre de participer à leur échelle à cette démarche d’inclusion.

Elle anime également mensuellement un groupe de parole pour les éducateurs d’un foyer d’aide sociale à l’enfance afin de leur permettre de parler de leurs difficultés et d’élaborer des solutions.

Et comme elle est décidément une femme très dynamique, elle propose également un module de cours nommé « introduction à la psychologie sociale » au sein de l’Ecole Politique Africaine.

L’objectif est clair : rendre la psychologie sociale accessible et contribuer à la formation des futurs leaders africain.e.s.

Cette dimension militante est venue au fur et à mesure de ses recherches et après avoir lu des ouvrages sur la situation des Noir.e.s. en France. C’est ainsi qu’elle a pleinement pris conscience des dynamiques qui régissent leurs vies. L’apport du livre « La condition noire » de l’historien Pap Ndiaye a été déterminant dans cette étape.

Ce qui ressort du portrait de Racky Ka-Sy est cette volonté de créer du lien entre les personnes et les idées, et de transmettre son expertise en psychologie sociale, entre apports théoriques et analyse d’expériences personnelles, au-delà du milieu de la recherche.

En plus de ses activités professionnelles, Racky est à 35 ans la maman de 2 enfants (3 ans et 6 mois). Quand ses multiples activités lui laissent un peu de temps, elle aime pratiquer le crochet et regarder des films ou des séries télé.

Merci à Racky de nous avoir accordé cet entretien !

Cabinet de Racky Ka-Sy
Psychologue & Docteure en Psychologie Sociale
Cabinet de Santé
9E rue Victor Hugo
60500 Chantilly (25 à 45 mn de train depuis Gare du Nord)‪
Racky.ka@gmail.com

Cours de psychologie sociale à l’Ecole Politique Africaine
https://ecole-politique-africaine.fr/module-du-dr-racky-ka-sy-2019/

Menace(s) du stéréotype et perception de soi : Comment modérer l’impact des réputations négatives sur les membres des groupes stéréotypés ? Le cas des femmes et des Noirs de France (these de doctorat, 2013)
http://www.theses.fr/2013PA05H105

Télé-réalité : mais où sont les femmes noires ? (Glamour, 2019)
https://www.glamourparis.com/people/info/articles/ou-sont-les-femmes-noires-dans-la-tele-realite-en-france-/72518

L’équipe du cabinet Expression
https://www.expression-sarl.com/blank-1

Publications du centre Open Leadership de l’EDHEC http://edhecopenleadership.com/publications/ublications du centre Open Leadership de l’EDHEC

Pour Prudence et nos sœurs africaines réduites en esclavage domestique #FreePrudence

24 septembre. Il est 3 heures du matin, n’arrivant pas à dormir je jette un coup d’œil sur Facebook et y découvre sur la page FED Organisation Non Gouvernementale la vidéo de Prudence Kenembeni. Cette courageuse femme camerounaise lance un appel à l’aide pour qu’elle et ses compagnes de réussissent à quitter le Koweït.

Après avoir été encouragées à quitter le Cameroun pour travailler au Koweït, ces femmes ont découvert l’enfer que vivent malheureusement de nombreuses femmes et hommes noir.e.es dans les pays du monde arabe.

«En été je dormais au balcon, en hiver dans le salon, devant la porte puisqu’il y avait le chauffage»

Rachel, Togolaise de 24 ans (source Slate)

Au lieu de postes d’employées de maison et de conditions de travail dignes promis par leurs propres compatriotes, c’est une situation d’esclavagisme domestique que ces femmes ont rencontré. Les familles qui les ont achetées les font travailler jusqu’à 20 heures par jour, leur font subir des actes de violences que Prudence qualifie elle-même de torture et confisquent les passeports.

Des filières de recrutement dans les pays d’origine aux familles qui achètent une main d’œuvre sans leur accorder le moindre droit, c’est tout un système qui est organisé pour flouer ces femmes et les contraindre à rester sous le contrôle de leurs abuseurs.

  • ce système ce sont celles et ceux qui organisent ces voyages en s’appuyant sur des complicités dans les administrations et services d’Etat.
  • ce système ce sont des pays du monde arabe tels que le Qatar, le Koweït ou le Liban qui utilisent la kafala* comme système esclavagiste.
  • ce système c’est l’échec des associations de droits humains, des autorités internationales et des pays hôtes à offrir un cadre sécuritaire à des travailleuses et travailleurs.
  • ce système c’est l’échec des pays d’origine à détruire la corruption et à protéger leurs ressortissant.e.s sur leurs propres territoires comme à l’étranger.

* « Kafala est un système de parrainage des travailleurs migrants qui exige qu’un migrant soit sponsorisé par un citoyen avant de pouvoir immigrer et travailler dans le pays en question. Le système Kafala confère des pouvoirs énormes aux employeurs qui détiennent le contrôle absolu sur les mouvements des travailleurs. », Farida Nabourema

Pourtant des initiatives existent et un travail de prévention est fait par de nombreuses associations. En 2013, l’Ethiopie a interdit tout émigration de travail afin de lutter contre l’exploitation de ses ressortissant.e.s à l’étranger. Cette mesure extrême vient cependant de prendre fin.

D’autres pays ont pris des dispositions similaires, souvent temporaires, comme par exemple la Cote d’Ivoire ou les Philippes car des pays d’Asie sont également victimes de ces phénomènes.

Des associations font un travail de prévention et d’accompagnement des victimes. C’est ce que révèle d’ailleurs Prudence dans la vidéo puisqu’elle indique être dans un refuge avec plusieurs autres femmes. Ce refuge a lancé les procédures afin qu’elles puissent retourner au Cameroun cependant ces procédures sont longues, la procédure concernant Prudence est en cours depuis déjà 5 mois.

Ce ne sont pourtant pas les premiers cas médiatisés. En avril 2017, une vidéo faisait déjà le tour du monde. On y voyait une femme koweitienne filmer son employée de maison éthiopienne suspendue à la fenêtre. Cette femme essayait d’échapper aux coups de sa geôlière et a miraculeusement eu la vie sauve après une chute de 7 mètres. Cette année, au Liban c’est un militaire qui agressait publiquement 2 femmes kenyanes. Toujours en 2018 et cette fois au Koweït, le cadavre d’une femme philippine a été découvert dans un congélateur. Les auteurs de crime un couple libano-syrien ont été condamnés à mort après une crise diplomatique entre les Philippes et le Koweït.

« L’exploitation des travailleurs domestiques, en partie imputable à des lacunes dans les législations nationales du travail, est souvent le reflet de discriminations fondées sur le sexe, la race et la caste », source OIT (Organisation internationale du travail)

Il est urgent de soutenir la lutte contre ces méfaits, de dénoncer publiquement les pays cautionnant ces pratiques et ceux échouant à protéger leurs ressortissant.e.s.

Nous assurons un soutien sans faille à toutes personnes survivantes de situations d’esclavage et exhortons les autorités camerounaises et koweitiennes à organiser le rapatriement d’urgence de Prudence et de ses sœurs.

Nous exigeons que des mesures efficaces et pérennes soient mises en place par l’ensemble des acteurs (pays hôtes, pays d’origine, autorités internationales) afin de faire cesser sans délai toute réduction d’êtres humains en esclavage.

Des mobilisations sont organisées partout dans le monde :

  • sur les réseaux sociaux
  • devant les ambassades du Koweït à Abidjan (Cote d’Ivoire) et Paris (France).

Suivez les réseaux sociaux pour connaitre les prochaines manifestations.

Liste non exhaustive d’associations

Liban 🇱🇧

International

A lire sur le sujet

Le travail domestique au Moyen-Orient ou l’esclavage moderne, Farida Bemba Nabourema

Les domestiques au Liban, un esclavage qui ne dit pas son nom, Slate

L’Ethiopie interdit à ses travailleurs de s’expatrier, RFI

Au Liban, les travailleuses domestiques sont-elles des esclaves modernes ?, Respect Mag

#PortraitAfroFem Michèle Crépin, autrice de « Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête »

Ce n’est pas parce que je suis invalide que je dois m’arrêter de vivre. J’ai des choses à dire, je les formule par écrit. Cela fera une trace de mon histoire que je transmettrai à mes enfants.

– Michèle Crépin

extrait jai gardé mon afro - couverture

En juin 2018 est sorti le livre Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête publié au Lys Bleu. Michèle nous parle de son parcours entre revendications culturelles et combat contre la maladie.

Née au début des années 70 à Paris, Michèle a connu l’avènement du hip hop sur la scène parisienne. Elle s’est immédiatement identifiée au mouvement car elle connaissait à cette époque peu de référent.e.s culturel.le.s noir.e.s.

Devenue mère de deux enfants, c’est à l’occasion d’une discussion avec son fils, qui posait des questions sur l’arrivée des français.e.s caribéen.e.s dans l’hexagone, qu’elle s’est demandée pourquoi s’identifier à des référent.e.s américain.e.s. Michèle a ainsi commencé des recherches sur l’histoires des antillais.e.s.

Sa passion pour le hip hop ne s’était cependant pas tarie et elle a eu l’occasion de découvrir la série The Get Down sur recommandation de son fils. Série qui l’a immédiatement replongée dans ses années d’adolescence.

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The Get Down

Cette découverte télévisuelle couplée à un travail sur l’identité caribéenne lui ont tout d’abord donné envie de faire un film consacré à ses découvertes. Cela lui paraissait cependant trop ambitieux et ayant suivi le parcours d’Amandine Gay et Ouvrir le Voix elle a réalisé les freins à l’accomplissement d’un tel projet. C’est ainsi qu’elle s’est dirigée vers l’écriture d’un roman grandement inspiré de sa propre vie.

Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête raconte l’histoire d’Axelle, quarantenaire d’origine caribéenne qui redécouvre la musique de sa jeunesse et revit la difficulté de trouver sa place en tant que femme caribéenne vivant dans l’hexagone.

Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête
extrait Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête Michèle Crépin enfant

Au delà d’une quête identitaire et d’un parcours initiatique musicale, le portrait de Michèle est également celui d’une femme luttant contre la maladie et le handicap invisible.

Diagnostiquée de 2 maladies orphelines, elle a du faire face pendant de longs mois au manque d’empathie des soignant.e.s qui niaient les symptômes dont elle souffrait.

Cette situation a entrainé un retard dans le diagnostic de sa maladie et c’est après une bataille de 2 ans contre le corps médical qu’elle a pu obtenir la prise en charge adéquate.

Sa situation professionnelle a pâti de cette situation même si la majorité de ses collègues ainsi que son employeur (du moins dans un premier temps) l’ont soutenue dans cette épreuve. La relation était cependant plus complexe avec le Médecin Conseil de la Sécurité Sociale dont les décisions remettaient en question le fait qu’elle puisse reprendre une activité professionnelle au moins partielle.

Après 3 années d’arrêt de travail, Michèle a finalement été licenciée.

Michèle dénonce la perception du handicap invisible. Titulaire d’une carte de priorité et de stationnement, elle avoue ne pas les utiliser systématiquement car elle est souvent dévisagée par des personnes qui remettent en question la légitimité du document.

Elle alerte également sur la santé gynécologique et sur les limites de la prévention pour les personnes en situation de précarité. Diagnostiquée d’une lésion de haut grade après avoir été alertée par les résultats d’un frottis du col de l’utérus, Michèle s’inquiète du risque de non diagnostic ou de retard de diagnostic pour celles n’ayant pas les moyens de financer les frottis.

note : depuis mai 2018, les personnes n’ayant pas eu de frottis depuis 3 ans seront invitées à le réaliser gratuitement.

note 2 : je n’ai pas trouvé d’information sur un lien entre le cancer du col de l’utérus et la race en France. il existe cependant des études réalisées aux Etats Unis démontrant que la maladie ne touche pas de la même manière les femmes noires et les femmes blanches. Il n’est cependant pour le moment pas précisé si les causes de cet écart sont liées à la race ou à la classe sociale (ces deux états étant cependant liés).

Michèle a encore de nombreux projets d’écriture et n’abandonne pas son projet de film !
liens utiles

Et j’ai gardé mon afro pour mieux danser sur la tête

Fibromyalgie France

Maladie de Tarlov

Cancer du col de l’utérus

Péyi an nou » de Jessica Oublié et Marie-Ange Rousseau, soutenu par le Conseil départemental, remporte le prix du livre politique de France Culture, Outremer News

Tribune – Les filles et les femmes noires face à la santé en France

Nous, organisations et militantes afroféministes basées en France, souhaitons par cette tribune médiatiser les besoins des filles et femmes noires en matière de santé.

De par notre position militante, nous sommes sensibles à cette question que nous abordons par le prisme de nos vécus personnels, des témoignages que nous avons recueillis et de nombreuses études dont nous avons pris connaissance.

Nous appelons l’ensemble des acteurs du système de santé ainsi que les chercheuses et chercheurs à multiplier les études afin d’analyser la manière dont interagissent entre eux les sujets de santé, les facteurs sociaux tels que les inégalités et les événements de la vie des filles et femmes noires.

Nous appelons les responsables du système de santé à mettre en place des plans d’actions, mesurables sur la durée, allant de l’amélioration de la formation des professionnel-le-s de santé sur ces questions au renforcement des conditions de contrôle et de recours.

Nous souhaitons ainsi répondre à un double objectif :

  • donner la parole à ces filles, ces femmes afin qu’elles sachent qu’elles ne sont pas les seules à s’interroger et qu’elles sont tout à fait légitimes à s’exprimer sur leurs expériences personnelles ainsi qu’à revendiquer une amélioration de l’application de leurs droits
  • renforcer la prise en charge des personnes malades, notamment les plus précaires, et leur assurer des soins ainsi qu’un accompagnement social qui prennent en compte toute la dimension de leurs situations.

Certain-e-s seront surement étonné-e-s de notre démarche, pourtant nous savons que cette question revêt un caractère systémique et est éminemment structurante pour nos communautés dans lesquelles la précarité reste un frein majeur à l’accès aux soins.

Qu’il s’agisse par exemple de la prise en charge des femmes enceintes drépanocytaires, du recours plus élevé aux césariennes, de la prévalence du fibrome ou encore de l’accompagnement médical des femmes migrantes, de nombreuses situations doivent être analysées de manière intersectionnelle afin de comprendre les imbrications entre la maladie, le genre, la race, la classe sociale et toute autre discrimination qu’elle soit par exemple d’orientation sexuelle ou de handicap.

Nous n’oublions pas la situation de nos sœurs des dits Outre-mer où la situation est particulièrement inquiétante comme le pointent les associations féministes locales.

Les régions des dits Outre-mer subissent les conséquences de politiques néfastes (chlordécone, CHU de la Guadeloupe, désertification médicale à Mayotte…) et plus particulièrement celles de la précarité, les régions d’Outre-mer figurant dans la liste des régions françaises les plus pauvres.

Le système dans lequel nous vivons affecte notre accès aux soins quand par exemple nous vivons dans des quartiers défavorisés dans lesquels les services médicaux sont surchargés, que des décisions médicales ou paramédicales sont influencées par des préjugés raciaux ou que les politiques sécuritaires font peser le spectre du fichage.

Nous soutenons toute initiative permettant de mettre en lumière ces différentes situations et vous appelons, filles, femmes noires et afrodescendantes, à vous saisir de l’enquête coordonnée par le Mouvement comme une opportunité de témoigner de situations de discrimination que vous avez pu vivre dans des services d’urgences médicales.

Qu’il s’agisse de discriminations liées à la race, le genre, la classe sociale, l’appartenance religieuse ou le handicap, n’hésitez pas à témoigner et soyez assurées de notre volonté ferme de faire entendre vos voix au travers des actions que nous mettons en place au sein de nos différentes organisations militantes.

Les organisations et militantes afroféministes

Collectif Afro-Fem
Parlons des Femmes Noires
Amandine Gay, réalisatrice
Clem’, créatrice de la chaîne YouTube « Keyholes & Snapshots »
AM’A (Amazones d’Afrique)
Collectif Sawtche
Mrs Roots, blogueuse et auteure afroféministe
Le Réseau des Femmes Afrodescendantes
Dieretou Diallo, Blogueuse, activiste, militante pour les droits des femmes en Guinée
Mwasi-collectif Afroféministe
Fania Noel – Militante afroféministe et panafricaine

Les RDVSEXCARE

Les soutiens*

Françoise Vergès
Estelle Prudent
Yolande Libène
Capucine Légelle, journaliste et membre de l’APIPD (Association pour l’information et la prévention de la drepanocytose)
Hélène Faussart – Les Nubians
Association Makeda Saba – AMS
Rokhaya Diallo journaliste et réalisatrice
Perspective, collectif militant pour l’accès aux soins et droits en santé mentale des populations non-blanches et contre les violences institutionnelles

L’AMECAS (Amicale des Étudiants Caribéens Africains et sympathisants)

* sont considérées comme « soutiens à la tribune » les personnes signataires hors mouvement afroféministe

L’enquête

formulaire d’enquête (ouvert jusqu’au 29/06/2018)
article de Lison Verriez pour France Info

Organisations contribuant à l’enquête
Le Mouvement, le CRAN, Françoise Vergès, Collectif Afro-Fem, Réseau Classe/Genre/Race, Collectif : Féministes contre le cyberharcèlement, Paye ta Shnek, Paye ta police, le Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation, Lallab, Alice Coffin

Contact Presse

Estelle Marguerite, 07 82 32 57 37 – estelle.afrofem@gmail.com
Collectif Afro-Fem et Parlons des Femmes Noires